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Article parru dans le « Soir »du 23 février 1998


QUAND LE 2 JUIN A 13H50 FAIT REVER LES CONDUCTEURS DE MACHINES

ALSTEENS,OLIVIER; DEWEZ,ALAIN


Vendredi 23 février 1996

Quand le 2 juin à 13 h 50 fait rêver les conducteurs de machines...

Et surtout, n'ayez pas peur de dire que vous êtes le conducteur belge et de demander de parler lentement. Ce n'est pas une tare d'être conducteur belge... Raymond Bellaire est instructeur TGV à la SNCB. La formation bat son plein au dépôt de Liège. Le 2 juin, à 13 h 50, le premier TGV Thalys Liège-Paris doit s'ébranler en gare des Guillemins. Les six «élèves» de Raymond rêvent tous d'être l'élu, le conducteur de ce train, de caresser, du bout des doigts, les 16.000 chevaux de la machine.

Ils n'en sont pas là. Leur formation a débuté en novembre. Elle durera encore quelques mois. Conduire une telle machine ne s'improvise pas. On est tous volontaires, souligne Raymond Fourneaux qui à 47 ans est le doyen des élèves. On est surtout tous passionnés. L'impression de rejoindre l'élite des conducteurs de trains. Yacine Chibel conduit des trains touristiques pendant ses congés. D'un jour à l'autre, il passera de 300 à 20 km/h. Le TGV, c'est le top.

Pour l'instant, les six candidats potassent à longueur de journée et en moyenne deux heures chaque soir les différentes réglementations qu'ils rencontreront sur le tracé. Après 10 ou 12 ans de carrière, nous connaissons parfaitement le réseau belge. Mais c'est tout. La plupart d'entre nous n'ont pas eu d'expérience étrangère, souligne Christian Franco. Le formateur précise le contenu de son cours: Les conducteurs doivent apprendre à jongler avec les différentes réglementations française, anglaise ou d'Eurotunnel. Jongler et pas confondre. Une mauvaise interprétation d'un signal pourrait avoir des conséquences dramatiques. Ils sont soumis à des drills sans pardon. Nous ne leur accordons aucune liberté en la matière. Tous les 18 mois, ces connaissances seront rafraîchies. Et les conducteurs passeront des tests tous les trois ans. En plus du «petit pipi» et de l'examen des yeux annuel.

A l'issue de la formation aux réglementations, les candidats conducteurs sélectionnés s'en iront à la rencontre de leurs machines. Ouvrture des armoires, des motrices... Où mettre les mains pour isoler certains éléments en cas de pépin. Si possible sans que les passagers ne s'en rendent compte, explique Raymond Bellaire. Cette formation est également multiple. Les «étudiants» devront connaître sur le bout des doigts trois modèles de TGV: l'Eurostar, le TGV-Réseau et le Thalys. L'an prochain, ils seront formés au TGV allemand, l'ICE qui ira au moins jusqu'à Bruxelles.

Günther Hoffman, le germanophone et cadet du groupe, souligne une autre spécificité du métier de conducteur TGV. Avant, comme conducteur traditionnel, nous n'avions pas de contact avec la clientèle. Ce ne sera plus le cas, notamment sur les Eurostar vers Londres. Comme deuxième agent, nous serons là pour aider les passagers. Dans le tunnel, nous rejoindrons la seconde motrice, pour l'utiliser en cas de problème. Nous pourrions être appelés à organiser l'évacuation des trains.

Les six candidats viennent de passer une semaine en Angleterre. La seconde depuis le début de l'année. L'objectif est de se familiariser avec la ligne et de perfectionner leur anglais. Ils ont également passé deux semaines à Lille. Ça nous change, cette formation, explique Raymond Fournaux. Nous n'avons pas l'habitude de travailler en groupe, précise-t-il. Ici, nous passons jours et nuits avec nos collègues. Philippe Strauven, un des deux Flamands du groupe opine: Pour l'instant, notre métier passe avant tout. Tous sont hyper-motivés. Même si l'appartenance à cette «élite» ne leur apporte qu'un bien-être moral. Sur le plan financier, ils gardent leur statut actuel... Nous sommes motivés et volontaires. Notre patron le sait et il en profite, sourit Dany Capitaine.

Le TGV, ce sont également des problèmes linguistiques. Les candidats wallons devront, pour obtenir l'autorisation de circuler sur les lignes françaises, passer un examen en... français.Plus sérieusement, un problème concret se pose en Belgique. La ligne à grande vitesse vers l'Allemagne passe en Flandre sur quelque 30 km au total. Les conducteurs devront-ils connaître le néerlandais pour piloter leurs machines? Les Allemands n'en veulent pas. Ils se déclarent partisans d'un système bilingue français-anglais. A défaut, disent-ils, les conducteurs belges n'entreront pas en Allemagne. Et les Allemands resteront chez eux. On ne connaît toujours pas la décision belge...

O. Al.

Accédé à l’article paru dans le soir du 23 février 1996   

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